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Traditions

 

Le logo ci-contre a été créé à l’initiative de Mamady Keita.

Il regroupe sous une même bannière tous les artistes africains soucieux de préserver la musique traditionnelle mandingue dans tous ses aspects, tant artistiques que sociaux.

Plusieurs artistes ont déjà répondu à son appel. Ce sont eux qui signent la présente page

 

 

 

 

 

Un instrument ne tombe pas du ciel. Il est créé pour une idée. Un homme l’a pensé, l’a réfléchi et l’a créé. Cette réflexion, cette pensée, cette histoire, il ne faut pas l'enterrer.

Un instrument répresente une culture qu'il faut apprendre. Ainsi, on va respecter cet instrument et la culture dont il est issu.

Le djembé n'est pas instrument sauvage sur lequel on frappe n'importe comment... Il y a une histoire derrière, une tradition qui se transmet de génération en génération...

l est joué par des ethnies et par des personnes bien précises… On en joue à des occasions particulières… Il a une importance bien spécifique dans la société mandingue, une symbolique immuable...

Tous ces rythmes ont un nom, une histoire transmise de génération en génération, et qu’il faut connaître.

Hélas, beaucoup de joueurs de djembé de par le monde le prennent comme un instrument pour se défouler. Il leur est solennellement demandé ici de respecter l'instrument et sa culture, de respecter les rythmes traditionnels

Il y a aujourd'hui des milliers de "maîtres" de djembé dans le monde. Ils se disent "maîtres" mais ce sont des joueurs, parfois de grands joueurs, mais pas des maîtres.

On ne s'octroie pas ce titre ! Dans le Mandingue, on le reçoit, après avoir passé beaucoup d'épreuves techniques, rythmiques. Un maître doit également avoir été initié. C'est très important. Sinon, il ne peut prétendre à ce titre.

Le djembé n’est pas non plus réservé à la tradition ! C’est un instrument populaire qui peut s'accorder avec tous les instruments. Il est ouvert à tout. Il y a le spectacle et la tradition. Il ne faut pas les confondre, c'est complètement différent.

Les ballets en Afrique se basent sur la tradition mais transforment tout à des fins de spectacles. Il faut bien faire la part des choses et savoir dans quel contexte on se place.

Les professeurs, surtout les Africains, doivent avoir le courage de dire à leurs élèves qu'ils ne connaissent pas toujours la tradition, qu'ils sont parfois d'une autre ethnie, qu'ils créent des rythmes eux-mêmes.

Le mensonge est souvent présent hélas pour des raisons commerciales.. Il ne faut pas trahir la tradition.. Sinon elle va se perdre, se transformer.. et c'est l'Afrique qui, en définitive, y perdra son âme...

Famoudou Konate,

Soungalo Coulibaly,
Doudou N’Diaye Rose,
Karinkadjan Kondé,
Fadouba Oularé,
Adama Dramé,
Mamady Keita.

Texte repris du site officiel de Mamady Keïta.

Voici un extrait intéressant :